Galdar Sechador, Odin et les Runes

Galdar est animé par une vraie et authentique âme de Godhi (*). Il dégage une sérénité et une gentillesse infinie et on devine que ce sont ses années de pratique assidue des Runes, et ses nombreux entretiens avec les Arbres et les Dieux, qui lui ont donné cette aura et cette sagesse.

Il est l’auteur de la trilogie: “Galdarbok , La Voix Des 24 Runes” (que vous pouvez commander chez l’éditeur en cliquant ici.)

Comme Galdar nous l’a expliqué, la seule raison de ce travail colossal, était de transmettre une méthodologie dans la pratique, directement applicable et qui n’existait pas auparavant, tant dans le Hönstadhagaldr, le Stadhagaldr, les Invocations divines que dans les mots de pouvoir runiques. Nous ne pouvons que l’en remercier, son savoir est précieux pour quiconque, en quête de divin, se sent appelé par Odin.

Son ouvrage de 850 pages environ a été scindé en trois tomes.

Le premier tome concerne la divination dans sa première partie et le Hönstadhagaldr et le Stadhagaldr appliqués et méthodiques dans sa seconde partie selon sa table des matières : 1- Introduction 2- A propos des Runes 3- Présentation des Runes 4- Signification divinatoire des Runes 5- Honstadhagaldr et Stadhagaldr.

Le deuxième tome concerne, entre autres, la description de la « construction psychophysique runique », selon sa table des matières : 1- Construction psycho-physique runique
2- A propos des pratiques runiques 3- A propos du Blót 4- Yggdrasill et Hvelir 5- Protection
de la demeure 6- Taufr et Runes liées 7- Mots de Pouvoir 8- Divinités et leurs Rituels
d’Invocation 9- Présentation des Élémentaux et leurs Invocations 10- Stödhur protecteurs et
guérisseurs.

Salutations Galdar Sechador, voudrais-tu nous raconter dans quelles circonstances tu as rencontré les Runes?

Dans les années 80, un ami m’avait parlé d’un livre, « At the Well of Wyrd » rédigé par
Edred Thorsson, traduit en francophone, qu’il avait vu en librairie concernant les Runes,
« alphabet » dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Lorsque j’ai vu à mon tour le livre, les
glyphes qui ornaient la couverture m’ont paru étrangement familiers, un peu comme si je les reconnaissais. Un peu plus tard, je lui demandais si, d’après lui, il était possible que les Runes aient une application magique.

Quelques temps plus tard, dans le début de la décennie 90, j’ai acquis le livre de Edred
Thorsson, traduit également en francophone, « Futhark: A Handbook of Rune Magic ».
Étant d’un naturel aventureux, j’ai tout de suite commencé, sans aucune discipline, ni
programme, le Hönsthagaldr.

Bien mal m’en a pris car j’ai reçu une véritable bourrasque mentale dont j’ai réussi à me libérer des conséquences quelque peu fâcheuses. Comprenant mon erreur, j’ai alors décidé d’attendre de découvrir une méthode sérieuse avant de continuer mon aventure, cette fois-ci sur des bases saines. C’est dans le livre de Marga Vianu, « Runes. Exercices pour la revitalisation, la santé et la longévité » que je les rencontrais.

C’est en me référant à ces deux livres que j’ai pu construire mon propre rituel sur un agenda précis pour le mettre en pratique en septembre 2003 quant aux simples visualisations, en septembre 2005. les Hönsthodur (posture des mains) et en septembre 2006, les Sthödur (posture du corps)

Est-ce que tu peux parler un peu de ton parcours spirituel, et ce que les Runes t’ont apporté ? Et au contraire, de quoi t’ont-t-elles écarté ou protégé ?

J’ai toujours été passionné par l’Ésotérisme. Déjà enfant, cette présence que l’on peut sentir derrière le rideau de l’existence m’intriguait. Plus tard, je fus fasciné en découvrant les possibilités d’exploration
de ces coulisses de la vie. Insatisfait des repères que pouvaient me procurer l’éducation et l’instruction
conventionnelles, tant religieuses que scolaires, je me mis à chercher ailleurs, où pouvaient bien se cacher ces vérités que je pressentais. Pendant longtemps.

Durant une vingtaine d’années, je suis allé de découverte en découverte. Cela se fit à travers des rencontres, des trouvailles livresques, diverses informations qui se présentèrent à moi.

Loin d’être les fruits du hasard, c’est en fait mon Wyrd, mon Destin qui, peu à peu, distillait pour moi, comme un enseignant très particulier, ces indications. Chacune devait être, pour moi, sujette à maintes réflexions « extensibles » dont je retrouvais souvent les résultats dans des ouvrages, des enseignements rencontrés au fur et à mesure de mon périple.

« Coïncidences » que je commençais à considérer comme des approbations de mon maître : Mon propre Destin.

Ce chemin fut d’abord empirique, autodidactique.
Puis je m’aperçus que ce système de « coïncidences » correspondait à des lois ésotériques qui existaient déjà bien avant moi. De tous temps même.

Mais comme je n’ai jamais tenu pour acquis, que ce fût dans un sens positif ou négatif, ce que je n’ai pas encore expérimenté moi-même, je me mis à observer dans la pratique ce système de synchronicités, à le vivre activement et non plus passivement.

C’est ainsi que je découvrais qu’il en existait deux sortes.

Je les nommai synchronicités horizontales, ou purement existentielles, et synchronicités verticales ou transcendantes. Pratiquant dès lors généreusement, en meilleure connaissance, ce système, cette
discipline en laquelle je trouvais tout a fait mon compte, j’ai visité les divers enseignements ésotériques qu’offre l’Héritage Humain. C’est ainsi que je me suis intéressé par exemple au Bouddhisme tibétain, au
Taoïsme de Lao Tseu dans le texte du Tao Te King, au Yoga extrême-oriental, a l’Ésotérisme chrétien rosicrucien de Max Heindel, à la Kabale (surtout a l’Arbre Sephirotique et le Shemamphorash), au Spiritisme, ou a l’enseignement de Franz Bardon sur la Kabale magique et la Magie opérative.

J’ai appuyé ces acquis sur diverses expériences de Magie comme la Descente de certaines Forces Cosmiques positives dans ma demeure personnelle, ou des exercices comme la télépathie ou la Sortie en Astral.

C’est alors que j’ai constaté que les ésotérismes se rejoignent analogiquement dans une même vérité tout en se complétant en son sein… J’ai alors éprouvé le besoin d’exprimer cet état de fait dans la réalisation d’un support divinatoire, à symbolique justement universelle, que je consultais en privé.

Quelques temps plus tard, vers 1990, j’ai pénétré dans ce qui devait être le plus grand chapitre de ma vie : les Runes.

A peine mon regard se fut posé sur elles, que je ressentis un profond émoi en mon for intérieur, comme si ces étranges glyphes m’étaient quelque part familiers.
Ce fut le début d’une longue étude, tant théorique que pratique, qui n’est pas près de se terminer, l’univers runique étant tellement profond et transcendant…
Après avoir commencé a pratiquer la Runologie, a m’immerger en elle et à la vivre, en premier lieu par l’étude, la réflexion, puis la divination et autres pratiques, je m’aperçus que l’être, consciemment ou non, en utilise socialement les caractères, leurs variantes, ou leurs symboles correspondants :

Galdar en communion avec un arbre.

J’en vis des exemples en logo sur les ambulances, celui du mouvement contre le sida qui ressemble étrangement a la Rune Othalaz, du mouvement pour la paix qui utilise la Rune Elhaz a l’envers, ou, plus précisément, ce qui devint la Rune anglosaxonne Calc ; comme emblème de banque (Dagaz pour HSBC) ou de certaines marques de voiture (Mercedes, Renault ou Citroën). Des expressions populaires
également manifestaient les influences runiques.
Ce qui prouva, a mes yeux, le pouvoir d’enracinement de leurs énergies jusque dans l’inconscient collectif de mes contemporains.

Sans pour autant me fermer à d’autres écoles, ces constatations diverses forgèrent en moi la certitude que j’étais toujours dans la voie indiquée par mon Destin. J’ai acquis, dès lors, une maîtrise toujours plus grandissante.

En second lieu, la pratique de visualisation, de gestuelle et de posture de chaque Rune selon les bases directionnelles et temporelles du Stadhagaldr , autrement dit du « Yoga runique », m’offrit, lentement, progressivement, un enseignement direct doublé d’une augmentation du niveau de conscience, de nouvelles capacités, de telle sorte que je ressentais une communion sans cesse plus étroite avec les
Énergies Cosmiques dont les Runes sont les signatures.

Il en résulta une compréhension intense des évènements, une intuition sans cesse plus aiguisée, un profond intérêt pour autrui, une intégrité idéaliste, et une pensée chargée d’un important potentiel créateur. J’exprimai ce dernier, dans un domaine concret, pour ainsi dire, et continue toujours de l’exprimer, dans la construction de Talismans runiques, sous divers concepts, et que je réserve a l’usage des « êtres ». Les Runes ne sont pas qu’un outil divinatoire, mais également un instrument de Magie dans ses diverses expressions et d’exploration tant de la plus Haute Sagesse que de la Connaissance complexe et profonde de nos Anciens.

Peux-tu nous parler de ta routine quotidienne avec les Runes?

Le hönstadhagaldr et le Stadhagaldr suivant les quinzaines de régence runique, discipline quasi quotidienne qui me conduit à une compréhension croissante des différents niveaux de réalité (cités plus haut), ainsi qu’à un langage interactif des synchronicités avec les Puissances de plus en plus intime. Dernier point qui donne l’impression de vivre dans une autre dimension insoupçonnable autrement. Accessoirement, la capacité d’aider des personnes à distance en projetant vers elles les Énergies de la Rune appropriée.

Aurais-tu une anecdote surprenante à nous raconter dans le cadre de ta pratique?

Comme je le dis plus haut, la pratique du hönstadhagaldr, laquelle dans sa régularité, m’a fait atteindre un langage interactif des synchronicités avec les Puissances de plus en plus intime : Lorsque je m’interroge sur n’importe quel sujet, je reçois peu de temps après la réponse.

Parlons de tes projets? Y aura-t-il une suite au Galdarbók ?

J’ai envoyé à la maison d’édition le tome 4 « Galdarbók mes 19 talismans runiques », ainsi qu’une séquence runique à usage divinatoire, autrement dit un « jeu » de Runes de ma confection. Pour des raisons de changements internes dans la maison d’édition, ils ne devraient être publiés qu’en 2024. En outre, je suis en train de rédiger « Dictionnaire encyclopédique de l’ancien Multivers nordique », lequel contient actuellement quelques 1097 pages.

Comment peut-on se tenir au courant de tes activités?

A travers toi-même, chère amie, ma page Facebook ou ma maison d’édition, le groupe
éditorial Piktos, dont voici le lien

(Ne manquez pas non plus le site personnel de Galdar ici: https://www.talismans-galdar-sechador.com/

Quelques mots pour le web?

Je m’adresse ici aux personnes intéressées : Si vous pratiquez scrupuleusement le premier tome, dans une Initiation qui dure trois années, vous pourrez accéder aux capacités contenues dans le deuxième tome. Le troisième tome étant une sorte de récapitulatif, hormis des réflexions personnelles. Ces trois tomes contiennent le fruit de mes recherches et expériences, ainsi que l’héritage d’une famille nordique vieille d’un millénaire qui se transmit la tradition de génération en génération. Par exemple, « l’héritier » qui m’a transmis cet héritage, fut initié en pleine forêt par sa grand-mère qui invoquait Odin en sa compagnie en hurlant ses galdrar, Dieu qu’elle nommait « le Vieux » et qu’elle craignait.

Merci Galdar, pour ton temps, ta gentillesse et toute ta pédagogie.

Notes:
Godhi : Le mot goði est étymologiquement lié aux mots du vieux norrois goð et guð qui signifient « dieu ». Dans l’ancienne Scandinavie de l’ère des Vikings (du viiie siècle au xie siècle), la religion consistait essentiellement en pratiques rituelles qui étaient dévolues aux chefs de clan ou de famille ; appelé pour la circonstance goði, c’était donc un dignitaire « chargé de prérogatives sacrées : à la fois célébrer les sacrifices et proclamer la loi » . Dans une religion (mot qui n’existe pas en vieux norrois) sans dogme ni doctrine précise, ils ne constituent cependant pas une caste à part. Ils ne doivent pas être assimilés à des druides ou des prêtres (comme le feront les sagas écrites par des clercs xiie siècle au xive siècle, après plusieurs siècles de christianisation, en se fondant sur des exemples bibliques ou latins)

Print Friendly, PDF & Email