L’origine du monde: II – Le Binaire

Le deuxième axiome est celui de la dualité.

Nous pouvons percevoir deux pôles complémentaires dans toutes choses.

En effet, pour que l’Unité puisse créer la différenciation, elle doit se dédoubler. Le 1 s’ajoute au 1 en créant le 2: la dualité, ou le binaire.

L’unité projette son image et fait face à son reflet comme dans un miroir.

Lorsqu’on contemple son image dans un miroir, elle est inversée. De même, le reflet de l’Unité est l’inverse de l’Unité originelle. Nous pouvons symboliser ces deux entités complémentaires par le “+” et le “-” – ces pôles apparemment si différents, sont deux extrémités d’un même axe, comme le chaud et le froid sont les deux pôles de la température.

Le + et le – sont les deux aspects du même tout: ils sont inséparables et n’existent que l’un par rapport à l’autre. Tout ce qui existe dans ce monde est un mélange de ces deux polarités en proportions variables, l’une prédominant plus ou moins sur l’autre.

Tout participe toujours à la fois des deux polarités, mais toute association entre un objet et une polarité est relative. Prenons l’exemple d’une montagne: on peut la rattacher au pôle négatif (terrestre) si on la considère par rapport au ciel (car il surplombe la montagne). Mais on peut la rattacher au pôle positif (céleste) si on la compare au sol, car la montagne s’élève par rapport au sol.

Rien dans l’Univers n’est purement d’une polarité ou d’une autre, car, elles sont indissociables. Les deux polarités s’attirent mutuellement comme les deux pôles d’un aimant, dans une recherche naturelle de plénitude et d’équilibre. Ce mouvement d’attraction réciproque crée une alternance apparente des polarités, comparable aux oscillations d’un pendule. La prédominance apparente d’une polarité à un moment donné appelle un renforcement de la manifestation de l’autre polarité dans le moment qui suit.

Cette interaction est illustrée dans le symbole du Yin et du Yang: aucune de ces forces ne peut exister sans son complémentaire: chacune de ces polarités porte en elle le germe de son opposé.

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